Vincent Delerm "Vivement Dimanche" 30/11/2008
Posted by chris | Posted in delerm | Posted on dimanche, novembre 30, 2008
Partie 1
Partie 2
Il y a dix ans tout rond, il renonçait définitivement à préparer le capes de lettres et à jouer un jour dans le groupe Madness pour se lancer, en solo et au piano, dans la chanson. Un premier album a suivi en 2002. Le quatrième sort aujourd'hui (chez tôt Ou tard). Sans doute le plus libre et le plus solide à la fois, où l'on retrouve un Vincent Delerm poivre et sel, doux-amer, faussement désinvolte et toujours très bien entouré (Albin de la Simone, JP Nataf et Peter von Poehl, entre autres), avec des mélodies imparables qui achèvent de vous convaincre que «tous les acteurs s'appellent Terence» ou qu'«un tacle de Patrick Vxera n'est pas une truite en chocolat».
Vincent Delerm. - C'est vrai [sourire contrit], mais j'assume. C'est une façon de revendiquer ce terme : chanson, souvent mal vu en France, quand les Anglo-Saxons n'hésitent pas à se dire songwriters. Le premier disque de Leonard Cohen s'appelle «Songs of Leonard Cohen»
N. O. - Plusieurs sont fort brèves...
V. Delerm. - C'est vrai aussi. J'ai pensé «ne nous foulons pas». Quand on a dit ce qu'on a à dire, pourquoi se forcer à respecter un format ? J'ai écrit sans me poser la question de l'album, comme il y a dix ans. Le résultat est un collage de chansons qui sont déjà des puzzles.
N. O. - Que vient faire Alain Souchon sur «Un temps pour tout» ?
V.Delerm. - Il était dans le studio d'à côté, il est passé, voilà. Et ça fait vraiment plaisir. Surtout qu'on ne l'entend qu'à la fin, comme si la chanson elle- même était une machine à me transformer en Souchon... C'est le modèle de l'attitude «mine de rien». Et c'est mon idole, quand même !
N. O. - Après un premier disque très français, un deuxième plutôt anglais («Kensington Square») et un troisième franchement solaire («les Piqûres d'araignée»), celui-ci est très marqué par les Etats-Unis...
V. Delerm. - Pendant l'enregistrement, j'avais l'impression que c'était assez décousu. Mais la cohérence se dégage après-coup. Ce disque reflète en effet une période où je me suis imprégné de culture et de contre-culture américaines, des livres de Richard Brautigan par exemple. Je ne suis jamais allé à New York, mais peu importe : c'est le fantasme qui compte.
N. O. - Le cinéma est aussi très présent. Cali vient de faire l'acteur, Bénabar jouera bientôt avec Franck Dubosc... Qu'attendez-vous ?
V. Delerm. -Je n'ose pas dire jamais. J'écrirai peut-être un jour un scénario. Mais être acteur ? Je crois que je mets assez de cinéma dans mes chansons... Christophe Honoré m'avait contacté pour «les Chansons d'amour», et quand j'ai vu Louis Garrel dans le rôle j'ai été content d'avoir refusé : lui, c'est vraiment son métier. Les gens sont parfois agressifs avec les acteurs qui chantent, les chanteurs qui jouent... Ils n'ont pas tout à fait tort. D'accord, tout ça n est qu un terrain de jeu, mais vis-à-vis de ceux qui n'y ont pas accès il faut éviter de faire n'importe quoi. Regardez le duo BHL- Houellebecq : alors que tous les médias parlent d'eux, leur attitude de mal-aimés est intolérable. Ca mérite des claques.
N. O. - Houellebecq apparaît dans une de vos chansons. On vous sent moins d'affinités avec lui qu'avec Sempé ou Modiano...
V. Delerm. - Oh, je n'ai rien contre lui. Simplement, je crois vraiment qu'à Noël «les lecteurs de Houellebecq font rarement un sapin». Comme je crois que ceux qui ont des disques de Brigitte Fontaine en ont peu de Joe Dassin.
Grégoire Leménager
interview delerm 15 chansons
envoyé par videobiwi
ice cream balnéaire
martin parr
eighties angleterre
martin parr
ventre blanc à l'air
martin parr
nager quelque part
new brighton caissière
martin parr
caddie pack de bières
martin parr
plastique dans la mer
martin parr
jeter quelque part
casino désert
martin parr
vert fluo dessert
martin parr
cheveux bleus grand-mère
martin parr
vieillir quelque part
gazoil ou super
martin parr
enfant à l'arrière
martin parr
mal au cœur sur terre
martin parr
dormir quelque part
je voulais seulement une journée
un train de banlieue un matin
je voulais seulement arriver
sur un générique de fin
juste une enquête
skaï et lino
soixante-dix-sept
et François de Roubaix dans le dos
je réclame juste un plat du jour
en février à Paris
des tâches de rousseur qui courent
la serveuse de la brasserie
juste un imper
juste une Peugeot
boucler l'affaire
et François de Roubaix dans le dos
je voulais seulement une soirée
l'appartement Courbevoie
le papier-peint orangé
je voulais juste rentrer chez moi
les essuis-glaces
la Porte Maillot
une vie qui passe
et François de Roubaix dans le dos
juste un imper
juste une Peugeot
une vie à faire
et François de Roubaix dans le dos
emission du vendredi 14 novembre
l'interview
le live
Vincent Delerm interprête "Un temps pour tout" à l'emission
"ce soir ou jamais" france 3
"un temps pout tout" live
"les indépendants montent le son" France 2
Dans l'arrière salle d'un café du VIIIe arrondissement de Paris, LEXPRESS.fr a organisé un ping pong verbal entre Bénabar et Vincent Delerm. La règle du jeu: chaque chanteur dispose d'une liste de questions adaptées à son "adversaire". Vincent Delerm est au service.
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