Souchon, Truffaut et donc, Delerm

Posted by chris | Posted in , , , | Posted on jeudi, mars 12, 2009


Petit résumé du vendredi 6 mars


Souchon, Truffaut et donc, Delerm
Vendredi soir, au théâtre, on venait écouter le chanteur Vincent Delerm et ses chansons qui parlent de nous, chandeliers Ikea, cruchasses Miss France, bracelets rouges à la piscine, livres de Modiano, films de Ken Loach, bêtisiers France 3, balades au zoo, madrigaux autour du thé (vanille) et les filles de 1973 qui « ont envoyé du riz en Somalie ».
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C'était ça, et plus encore : 5 ans après s'être présenté à Agen seul au piano (« beaucoup de choses ont changé : à l'époque, des choses n'existaient pas, comme Julien Doré et Valérie Pécresse »), Delerm est revenu avec des musiciens (juste deux, formidables, Ibrahim Maalouf et Nicolas Mathuriau, à la trompette, au xylophone, à la batterie, à l'orgue électrique et même à la boîte à musique) et un décor pop de cinoche.
Une effigie de pin-up fifties assise sur le piano à queue, un lion de la Century fox en peluche, une lampe de brocante, et des néons, et un écran où l'on a vu des pubs piquées en 1970 dans un ciné de Rouen, un film muet pastiché et un générique de fin. La musique de Vincent Delerm s'est affirmée, swing et pop, sur des textes toujours justes et drôles, chroniques mélancoliques du quotidien à la façon de mini-pièces de théâtre. Ou de films, donc, puisque c'était le fil rouge de ce nouveau spectacle. Sur la vingtaine de chansons choisies pour ce récital 2009, il a rassemblé les plus cinématographiques (elles sont nombreuses) : « Tous les acteurs s'appellent Terence », « Deauville sans Trintignant », « Fanny Ardant et moi », etc. « Tes parents » en changeant les paroles encore plus drôles. Parfois, à un pupitre, Delerm a raconté des histoires hilarantes et intelligentes. Et puis aussi, on a entendu Fanny Ardant dire « À Naples il y a peu d'endroits pour s'asseoir », Jean-Louis Trintignant dire « Une femme qui vous écrit sur un télégramme "Je vous aime", on peut aller chez elle... » Il y a eu un duo avec Alain Souchon, qui n'était pas là, mais c'était sa voix et c'était bien quand même. Ils chantaient « L'Amour en fuite », de Souchon pour le film de Truffaut, sur fond d'appartement d'Antoine Doisnel. Ce qui est un bon résumé de l'univers Delerm.
Sinon, le son n'était pas terrible et la salle, pas tout à fait comble.